En quoi consiste l’obsolescence programmée ?
L’histoire de l’obsolescence programmée débute par une volonté commune des économistes et designers d’encourager le renouvellement des produits et de créer un effet de mode, qui rendrait démodé un objet ancien.Au fil des décennies, les pratiques ont été perverties par la volonté de réduire les coûts et d’encourager l’achat régulier. Les consommateurs ont remarqué que :
- Les produits avaient une durée de vie volontairement réduite par les fabricants ;
- Les pièces de rechange, en cas de panne, n’étaient plus disponibles après quelques années ;
- Les marques proposaient encore et toujours de nouveaux objets et appareils, incitant le consommateur à se le procurer, même si l’ancien fonctionnait toujours.
En 2010, un documentaire de Cosima Dannoritzer pointe du doigt le phénomène. Prêt à jeter dénonce cette pratique et relance le débat sur les effets nocifs de l’obsolescence programmée. C’est en 2012 que l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) donne une définition au phénomène dans son Étude sur la durée de vie des équipements électriques et électroniques.Elle distingue deux types d’obsolescence programmée :
- L’obsolescence fonctionnelle, qui « correspond au fait qu’un produit ne réponde plus aux nouveaux usages attendus, pour des raisons techniques, règlementaires et/ou économiques ».
- L’obsolescence d’évolution ou de mode, lorsqu’un « produit ne répond plus aux envies des utilisateurs qui souhaitent acquérir un nouveau modèle du fait d’une évolution de fonctionnalité ou de design ».
Le second point est parfaitement illustré par l’engouement de nombreux consommateurs pour les nouveaux iPhone ou smartphone Samsung, par exemple.Source : ADEME